17 oct. 2018 à 20h30
Jean de la Fontaine versus Martin Luther King
Spectacle avec Elrik Thomas et Antoine Séguin à la Chapelle Victoria
Pourquoi Jean de La Fontaine et Martin Luther King ?
Tout simplement parce que c’est bien rangé, là, dans la mémoire, juste au-dessus de la poule sur un mur qui picote du pain dur, des marionnettes qui ainsi font, font, font et de la feuille d’automne emportée par le vent en ronde monotone tombant tourbillonnant, rangé, là, comme un avertissement, comme la priorité à droite qu’on vocifère à l’heure du constat, comme une limite qu’on feint de ne pas connaître mais qu’on jette à la tête de l’impatient dans un majestueux « rien ne sert de courir, il faut partir à point », rangé à porté de main, de voix, comme la bouée de sauvetage du naufragé de la pensée, «j’ai fait un rêve nous étions libres enfin, libres enfin » rangé comme tant d’évidences dont il ne faut pas parler sous peine de naïveté, de ridicule même, une espèce de certitude inavouable mais si pratique.
La Fontaine est sans doute avec Victor Hugo, le plus populaire des auteurs français. Pas un écolier, pas un collégien qui, un jour ou l’autre, n’apprennent une de ses fables. Pas un adulte à qui ne revienne et qui n’utilise, pour appuyer ses propos, quelques bribes de ces vers si souvent répétés.
Martin Luther King est définitivement un de ces hommes si rares qui revendique l’amour comme unique moteur de tous nos actes de révolte et comme chemin dans toutes nos luttes.
Or, la fable chez La Fontaine ou le discours chez Martin Luther King en viennent à se mêler de tout ; de morale, de politique, de sciences, d’esthétique, de religion et bien sûr des diverses passions humaines.
Tous ces sujets sont traités dans des registres et des genres, tour à tour ou simultanément, mythologiques, comiques, tragiques, lyriques, narratifs rhétoriques, épiques... !! Comme le théâtre ?
Quelle invitation à d’infinies variations et donc, pour un acteur, adepte de la polymorphie s’il en est, un champ infini d’expériences à partager.
Par de là les trois siècles qui les séparent Jean et Martin s’interpèlent et se répondent comme s’ils cheminaient depuis toujours ensembles et nous invitent à les accompagner le temps d’un spectacle… ou plus si affinités.
On dit même que plusieurs grands secrets seront livrés mais pour cela il faut être du voyage donc prendre un ticket. Quelle époque!!!
Tarif 12€, gratuit pour les -12 ans